Milentika andro aman'alina ny toe-karena malagasy tsapa izany @ fitotongan'ny sandan'ny Ariary ankehitriny. Mbola maro koa ny asa ho very @ taona ho avy io satria ho foanana tsy ahazo ny tombotsoa ao @ AGOA ny orinasa afa-kaba malagasy. Raha mbola eo ny FAT dia milentika isan'andro io toe-karena io.
Ny olana dia ity tsy mahatsapa izany ny filohan'ny tetezamita ankehitriny fa manao beloha foana ary manakiana ny fitondrana t@ andron'ny ra8 ihany no ambetin-dresany mampatsiahy ahy fahiny t@ andron'ny Zafy nanakiana hatrany ny fitondran-dratsiraka. Ho lany andro eto isika raha hitanisa ny lasa eto tsy mahagaga izany satria tsy hitan'ny mpitondra ankehitriny izay ametrahany ny tongony. Izao ilay tonga @ ilay fiteny oe mitady raharaha ohatran'i Irainizafilemena.
Mitohy ny tolona ataon'ny mpanohana ny ara-dalana ka etsy @ magro ankorondrano no manao ny hetsika ry zareo ankehitriny. Mitaky ny hirosana any @ tetezamita hifanarahan'ny rehetra moa ny tolona ankehitriny ka miverina ho filoha avokoa ireo prezida efa lanim-bahoaka nandritra ny repoblika fahatelo satria samy nahongana t@ tsy rariny avokoa izy telo ireo hoy Alain Andremiseza ka samy miaraka mitondra izy @ izao tetezamita izao. Ravaina kosa ny FAT fa hifarombonan'ny rehetra ny tetezamita ka mety hijoro ny governemanta tena tetezamita hamolavola ny lalam-panorenana any @ repoblika fahaefatra sy ny fifidianana ny ho filoha.
(filoha vaovao ao afrika atsimo)
Nasain'ny filoha afrikanina tatsimo kosa ny filoha Ravalomanana hanatrika ny lanonana handraisany ny fahefana androany asabotsy 9 mai. Mety ho tezitra @ io indray izao ny sasany. lol
Jereo koa eto
Ity koa misy lahatsoratra nahaliana ahy nalaiko tao @ gazety tribune
Selon des sources différentes mais concordantes, il semble que la voix de la Raison va quand même finir par primer au sein de nos politiciens. Des évolutions majeures sont attendues, sans doute d’ici le milieu de la semaine prochaine. Suite à des pourparlers, une Convention serait en passe d’être signée, d’une part entre les trois Chefs d’État légalement élus (Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana) ou leurs représentants officiels, et d’autre part le putschiste Rajoelina. Un peu à l’image de la Convention de Panorama, cet accord va organiser la gestion de la transition avec un partage du pouvoir exécutif.
Cela risque toutefois d’impliquer une explosion du nombre de postes à la Haute autorité de transition (HAT) pour caser tout le monde, car on voit mal les gloutons arrivistes de cette institution accepter de quitter leurs postes à quatre millions d’ariary mensuels pour laisser la place à d’autres : le fitiavan-tanindrazana n’a toujours été qu’une litanie creuse chez les politiciens Malgaches. Dans le même ordre d’idée, on se demande également si le Premier ministre de la transition va accepter de quitter Mahazoarivo, lui qui prétend avoir le soutien inconditionnel de tout le Grand Sud, malgré les 40 voix monja ihany qu’il a obtenues en tout et pour tout dans tout Madagascar lors des dernières présidentielles il y a deux ans.
Faire d’abord, refléchir après
La rédaction de Tribune.com s’était permis de donner son point de vue dans certains éditoriaux depuis deux mois : la seule solution possible de sortie de crise sereine passe par l’adhésion de toutes les forces politiques sur une transition consensuelle, et pour son propre intérêt, Marc Ravalomanana est pour le moment très bien là où il est. La Convention doit cependant impliquer l’équipe qui lui est restée fidèle, à défaut du principal concerné : il doit être souligné qu’il ne s’agit pas ici de ceux qui se sont empressés de retourner leur veste et leur caleçon. Ce n’est donc pas Jacques Sylla et sa bande de caméléons politiques qui devraient encore prétendre porter l’étendard de l’ancien Président.
A peu de choses près, cette solution de transition consensuelle est également ce que le groupe de contact réuni le 30 Avril dernier à Addis-Abeba a demandé. La solution existe donc, mais c’est la volonté de l’appliquer de part et d’autre qui manquait : qu’on arrête donc une bonne fois pour toutes de demander aux éditorialistes de Tribune.com d’en proposer encore de nouvelles ! Notons également que le retour de Marc Ravalomanana ne semble plus envisagé comme impératif, sauf par une poignée d’irréductibles. Une fois encore, ce retour est illusoire et peu nécessaire dans le cadre de la sortie de crise, la réalité du terrain rendant impossible le retour au statu quo ante du 17 Mars 2009.
Les principaux belligérants seraient donc prêts à quitter l’extrémisme de leurs positions respectives et faire des concessions. En effet, la crise tourne en rond : Marc Ravalomanana est un Chef d’État sans pouvoir, et Andry Rajoelina, un Chef au pouvoir sans État. L’un est en exil, et ne maitrise plus rien : il aurait même demandé l’asile politique en Afrique du sud. L’autre est à Ambohitsirohitra, mais n’arrive pas à créer l’adhésion nationale. De plus, Rajoelina est de plus en plus affaibli, isolé et transparent au milieu de la clique de dinosaures et de rapaces dont il s’est entouré pour réussir son coup d’Etat, et qui commence à n’en faire qu’à sa tête. Faire d’abord, réfléchir ensuite : c’est la caractéristique même de l’immaturité. Il n’est donc pas étonnant que les législateurs depuis 1960 aient placé le seuil de 40 ans pour pouvoir se porter candidat aux présidentielles.
La junte des adjudants ?
Et si MM. Ravalomanana et Rajoelina se sont rendus à la Raison, c’est parce qu’ils ont enfin compris que l’arrogance de l’un et le manque de scrupules de l’autre ont mené la Grande Ile au bord du gouffre. Malgré les apparences, il ne semble toutefois pas qu’il y ait une victoire franche dans la situation, car en l’état actuel des choses, ni Marc Ravalomanana ni Andry Rajoelina ne pourraient bénéficier de la sérénité nécessaire pour diriger le pays. Les légalistes sont encore nombreux, même s’ils sont pour la plupart silencieux et inactifs. Pas de vainqueur donc, mais un grand perdant : le pays. L’armée est tellement incontrôlable qu’elle est devenue une menace grandissante au lieu d’être une sécurité rassurante. Cité par nos confrères de Midi-Madagasikara, un adjudant aurait déclaré « Quand nous agissons, personne ne peut nous empêcher ni nous donner des ordres, même le président de la HAT Andry Rajoelina ». Au moins les choses sont claires, et on sait maintenant qui commande qui. Derrière la révolte des colonels, y a-t-il la junte des adjudants ?
La principale raison qui oblige les auteurs du coup d’Etat à fléchir est la catastrophe économique qui s’annonce, et qui fait qu’ils ont besoin de l’aide internationale. Nous avions tenté d’alerter, en vain, sur l’impact économique de la crise : trop souvent, les entreprises sont les otages et les victimes de politiciens sans scrupules. Le gel de l’aide budgétaire du fait des flous de la gouvernance de Marc Ravalomanana, s’est poursuivi avec le coup d’Etat. Le budget de l’Etat, financé à 75% par les bailleurs de fonds, est exsangue. Et malgré les déclarations rassurantes de Benja Razafimahaleo, c’est la panique devant la dégringolade de l’Ariary, qui illustre le peu de confiance des milieux financiers envers le Gouvernement de transition actuel.
Et ici, nous nous posons la question : comment un chef d’entreprise qui se prétendait brillant comme Andry Rajoelina, n’a pas compris qu’une crise politique dans le contexte mondial de crise financière mènerait immanquablement l’économie Malgache à la catastrophe ? Faire d’abord au rythme TGV, réfléchir ensuite à l’allure d’un train à vapeur… Vu ce manque de vista manifeste du jeune Rajoelina, on se demande si la prestigieuse BNI n’attribue pas quelquefois son trophée du meilleur jeune entrepreneur de Madagascar par le biais d’enveloppes-surprise. Il est vrai que quand on compte parmi ses conseillers Alain Ramaroson, on ne doit pas s’étonner de tels résultats calamiteux : on se souvient de l’influence néfaste de cet individu sur le Président Zafy, avec le résultat que l’on sait.
Besoin pressant
Dia mangataka re tompoko o
Mangataka re tompoko o,
Rahampitso aho ho any Lybie
Rahafak’ampitso ho any Algérie,
Dia hangataka amin’i Chadli
Dia hangataka amin’i Khadafi...
Ainsi se moquait Sareraka des sempiternelles quémandes d’aide internationale de Didier Ratsiraka lors de la Seconde République. Maintenant qu’il est devenu membre de la HAT, va-t-il conseiller la même démarche à son patron ?
Car la Haute autorité de transition (HAT) a un besoin pressant de liquidités. Pour parler clair, le boycott économique de la communauté internationale (excepté la France) a été suffisamment efficace pour obliger les auteurs du coup d’Etat à comprendre enfin que leur nombril velu n’était pas le centre du monde, et qu’ils devaient négocier. Certains ont sans doute cru avec naïveté qu’ils pourraient imposer le coup d’Etat sans que la communauté internationale n’aie son mot à dire : comme un vulgaire bandit de grand chemin, cela équivaudrait à dire « vazaha, paye et tais-toi ». Et la loi des fusils (et donc de la jungle) n’est efficace que devant les foules désarmées. Mais quand on va commencer à parler de choses qui nécessitent un peu de neurones, c’est le dollar (ou l’euro) qui devient la langue officielle. La catastrophe humanitaire qui risque de survenir dans le Sud nécessite également l’union nationale et l’aide internationale : ce ne sont pas les balles de kalachnikov qu’on va donner à manger à nos compatriotes, alors que c’est grosso modo tout ce que Monja Roindefo a montré avoir à sa disposition. Coincidence étrange : après la crise de 1991 et au moment de l’entrée en fonctions de la Haute autorité de l’Etat pour la période de transition, le Sud a aussi connu un grand kere (famine).
Outre la question des pourparlers avec le TIM véritable (pas le TIM défroqué), le respect des droits de l’homme est aussi un moyen de pression que la communauté internationale doit utiliser comme argument avant d’ouvrir les cordons de ses bourses et de sa reconnaissance. Les violations à Madagascar commencent à être enfin à l’ordre du jour des préoccupations internationales. Cette semaine, le bureau des Nations unies de Genève a dépêché un expert des droits de l’homme pour rencontrer le Colonel Rakotonandrasana, ancien chef des mutins devenu Ministre des Forces armées. Il est extrêmement important que l’armée se ressaisisse, d’une part pour assainir le climat politique, permettre une sortie de crise, et aussi pour ne pas nuire davantage à l’image calamiteuse qu’elle a donné des débuts du pouvoir de transition. Mais force est de se demander également si, en son for intérieur, l’armée a envie de sortir de cette crise dans laquelle elle peut se permettre de prendre ses aises. De plus une sortie de crise devrait logiquement se traduire pour certains par un passage devant une cour martiale. Qui n’a pas vu (entre autres ignominies durant cette crise) les images de ce sombre idiot botter courageusement à plusieurs reprises le postérieur d’un colonel sans défense lors de l’arrestation de Manandafy au Carlton.
De tels spectacles ont contribué à discréditer et affaiblir le pouvoir de transition, en rendant l’oreille de la communauté internationale plus attentive aux légalistes. Mais de manière générale, la population est plus que lasse de ce conflit politique mené au nom de l’ambition dévorante de Rajoelina, et favorisée par les bêtises mégalomaniques de Marc Ravalomanana. N’importe quelle sortie de crise est donc la bienvenue, tant qu’elle ramène la paix civile et un environnement serein. Cependant, on se demande comment vont-ils gérer les sujets qui fâchent : la direction de la transition, la direction du Gouvernement d’union nationale, l’amnistie. Et comme cadeau de bienvenue, la question épineuse des ex-mutins. Face à tous ces challenges, même un chinois s’y casserait la tête. Ce sont en fait les mêmes points qui ont fait coincer les discussions au Hintsy ou à Ambohibao. Depuis Janvier, combien de fois n’a-t-on pas annoncé l’imminence d’un accord, avant de se rendre à l’évidence que c’était un mirage. Les mots les plus beaux, même quand ils disent « je t’aime », sonnent creux sans les actes.
La signature d’un accord sera un premier pas, mais ne garantit pas que tout va s’arranger tout de suite. La cohabitation sera nécessairement difficile du fait des rancoeurs, et toutes les périodes pré-électorales risquent d’aviver les tensions. Et surtout, la route vers l’Enfer est, dit-on, pavée des meilleures intentions : attendons donc de voir la Convention signée avant de sabrer le champagne, du moins pour ceux qui en ont encore avec cette crise. Les autres se contenteront de ranovola.
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Post – scriptum
J’imagine déjà une certaine forumiste au cerveau mal irrigué s’agiter frénétiquement sur son clavier et s’exclamer avec ferveur « hay hanaiky ihany fa resy ianareo TIM – MFM ». D’autres pourraient également écrire « aza kiviana ny vahoaka, tsy maintsy miverina ny Dadanay ». Pour éviter des commentaires superflus, il est donc utile de rappeler que :
(a) Etre par principe légaliste et anti-coup d’Etat ne signifie pas nécessairement être TIM, MFM, ou pro-Ravalomanana....
(b) Critiquer Rajoelina n’interdit pas de critiquer Ravalomanana. Ce n’est pas un retournement de veste, mais de la lucidité.
(c) Critiquer en même temps Ravalomanana et Rajoelina ne siginifie pas qu’on est pro-Rajaonarivelo
(d) Arriver à régner sur le terrain ne signifie pas être respectable : Al Capone était le maitre de Chicago, le fou Néron était empereur de Rome, et Mugabe dirige le Zimbabwe : cela n’en a jamais fait des personnes dignes d’estime.